Titre
:
La joueuse de go
Auteur
:
Shan Sa
Editeur
:
Grasset
Date
d'impression : septembre 2001
ISBN
:
2-246-61611-5
Prix
éditeur :
19,50€
Pages : 350
Quatrième
de couverture :
Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans
pouvoir sur la Mandchourie occupée par l’armée japonaise. Alors que
l’aristocratie tente d’oublier dans de vaines distractions la guerre et ses
cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses
mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve
d’un autre destin. « Le bonheur est un combat d’encerclement. » Sur
le damier, elle bat tous ses prétendants.
Mais la joueuse ignore encore son
adversaire de demain : un officier japonais dur comme le métal, à peine
plus âgé qu’elle, dévoué à l’utopie impérialiste. Ils s’affrontent, ils
s’aiment, sans un geste, jusqu’au bout tandis que la Chine vacille sous les
coups de l’envahisseur, qui tue, pille, torture.
La neige tombe. Les bannières d’un clan
mandchou claquent au vent. Shan Sa laisse ses personnages si poignants mener la
guerre comme au go. « Pourquoi cette violence insensée ? Comment mon
peuple, cent fois supérieur en nombre, s’est-il laissé massacrer ? »
demande l’auteur. Comment peut-on aimer son bourreau ?
Critique
:
Ce roman a reçu le prix Goncourt des Lycéens en 2001. Dans des chapitres
courts, j’ai vu s’alterner les points de vue d’une Chinoise et d’un Japonais. A
travers eux, je découvre une Mandchourie à feu et à sang. La joueuse de go est
une adolescente qui connaîtra tous les affres de cet âge. Elle aimera, se fera
une amie et connaitra la désillusion. Le japonais est jeune, mais il est un
parfait soldat. Il est totalement dévoué à son pays. Tout évoluera et se
transformera autour d’un goban de la Place des Mille Vents. Parfois, je me suis
perdue, ne sachant plus tout à fait qui exprime son point de vue, jusqu’à ce
qu’un détail me donne son identité. Car il n’y a pas de nom. Pendant tout le
récit jusqu’au dernier chapitre, ils ne sont que les représentants de leur
pays, deux naufragés pris dans l’Histoire. L’horreur et la tourmente
qu’entraîne la guerre sont bien retranscrites. Ce récit est envoûtant !
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