Titre :
L’adversaire
Auteur :
Emmanuel Carrère
Editeur :
P.O.L.
Date d'impression
: janvier 2000
ISBN :
2-86744-682-1
Prix :
16,77€
Pages :
224
Quatrième de
couverture :
Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses
enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L’enquête
a révélé qu’il n’était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus
difficile encore à croire, qu’il n’était rien d’autre. Il mentait depuis
dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d’être découvert, il a
préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été
condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Je suis entré en relation avec lui, j’ai assisté à son
procès. J’ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de
solitude, d’imposture et d’absence. D’imaginer ce qui tournait dans sa tête au
long des heures vides, sans projet ni témoin, qu’il était supposé passer à son
travail et passait en réalité sur des parkings d’autoroute ou dans les forêts
du Jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême
m’a touché de si près et touche, je crois, chacun d’entre nous.
Critique :
Ce livre faisait partie d’une des deux listes d’ouvrages pour mon diplôme. Bien
évidemment, ce thème n’a pas été choisi, mais j’ai quand même tenu à lire cet
ouvrage, qui fait parti selon un professeur de français des classiques de la
littérature française. Ce récit donne un autre point de vue sur un fait divers
macabre. Jean-Claude Romand a tué parents, femme et enfants. Tout au long du
roman, on découvre un peu plus l’homme derrière le meurtrier. J’aurais voulu
comprendre sa façon de penser, savoir le pourquoi de tout cela. Ce fait divers
fascine, mais il effraie aussi. A force de lire, l’histoire de ce manipulateur,
j’en suis venue à me poser des questions : connait-on vraiment nos
proches ? Est-ce que le fait d’être humain fait de moi, une meurtrière
potentielle ?... J’ai peu aimé les parallèles fait par l’auteur.
Jean-Claude Romand est humain ; mais il a fait le choix de mentir et de
tuer pour protéger son mensonge. Je ne peux pas comprendre. Cette lecture amène
de nombreuses questions, certaines sont dérangeantes. Suivre la vie de l’auteur
dans sa quête de la compréhension ne m’a pas véritablement enthousiasmé, mais
le questionnement qui en résulte est enrichissant. C’est un livre déstabilisant
qui met mal-à-l’aise.
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