Titre
:
Les âmes grises
Auteur
:
Philippe Claudel
Illustrateur
de couverture : Hubert Michel
Editeur
:
Ed. Stock
Date
de parution : décembre 2003
ISBN
:
2-234-05603-9
Prix
éditeur :
18,80€
Pages : 284
Quatrième
de couverture :
« Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de
conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient
aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s’étaient
fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous
se couvraient de neige à mesure qu’ils soufflaient l’air comme des taureaux. On
battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des
oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route.
Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s’effilocher.
On n’entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé.
-C’est peut-être enfin la paix… hasarda
Grosspeil.
-La paix mon os ! lui lança son
collègue qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette. »
Critique
:
Pourquoi j’ai lu ce livre ? Je savais qu’il ne me remonterait pas le
moral. En décor de fond, il y a la Première Guerre mondiale. Le mystère
entourant le narrateur m’a donné envie d’aller jusqu’au bout. Il en sait trop.
Le meurtre de la petite fille a lieu. Avec elle, on découvre la part d’ombre de
chaque personnage. En 1917, la séparation entre les notables et les petites
gens est clairement visible. Pourtant ceux qui semblent irréprochables font des
coupables idéaux quand on découvre leurs secrets. Les douleurs, les injustices
et les actes de lâcheté sont presque palpables. Le mystère de l’identité du
meurtrier laisse le choix au lecteur. Ce roman pousse à réfléchir. C’est un
livre qu’il faut avoir lu. Je dois dire que ce n’était pas le bon moment pour
moi. Je le relirais surement, mais à un moment de l’année plus gai.
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